jeudi 4 février 2016

Whitianga - Coromandel

La péninsule de Coromandel est un vrai petit paradis truffé de magnifiques plages, de belles montagnes et de superbes sentiers de randonnée. J'y ai passé quelques jours avec Mariola, une fille que j'ai rencontrée à Auckland. Je suis partie seule à Bay of Islands puis je l'ai rejoint à Auckland pour qu'on puisse faire la route ensemble.

Nous avons choisi de séjourner dans la ville de Whitianga (en maori, le "W" suivi d'un "H" se prononce "F") car elle nous paraissait être un bon endroit pour rayonner dans la région. Cest, semble-t-il, un coin est assez touristique (la ville compte 3500 habitants réguliers contre 20 000 habitants en haute saison) mais je n'ai pas trouvé qu'il y avait beaucoup de monde. Cela m'a permis de constater que la Nouvelle-Zélande est vraiment un pays très calme. Ainsi, quand un Kiwi vous dit que c'est "crowded" ou "very busy" il faut le comprendre comme "ce n'est pas désert". Combien de fois je me suis dit: "s'il y avait un coin comme ça en Europe, il faudrait réserver / venir à l'avance / supporter la foule, etc". Mais étant donné que le pays n'est pas très densément peuplé (4,4 million d'habitants dont 1,5 millions à Auckland pour une superficie de 270 000 km2. En sachant que la Suisse compte 8,2 millions d'habitants pour une superficie de 41 000 km2) et qu'il est relativement isolé (ce qui dissuade un peu les touristes), il y a de la place partout, sur la plage, dans les cafés-restaurants, hôtels etc. Une chose est certaine: si un Néo-Zélandais se retrouve sur la Costa Brava en plein mois d'août, il risque d'avoir une crise d'agoraphobie aigue. Mais passons...

Nous avons d'abord visité Cathedral Cove; une plage avec de remarquables formations rocheuses calcaires sculptées par l'érosion. Cependant, c'est surtout l'arche, creusée naturellement par la mer, qui attire le plus l'attention. On ne peut la traverser que par marée basse. Personnellement, l'endroit m'a quelque peu rappelé les "12 Apostles" de la "Great Ocean Road" en Australie, bien que les proportions soient légèrement différentes. J'ai appris plus tard que des séquences du second volet du "Monde de Narnia" avaient été tournées à cet endroit. Je dois admettre que je n'ai pas vu les films et que, dans le fond, je m'en contrefiche mais c'est juste pour frimer un peu. (Vous me direz que je ne fais que ça en vous parlant de mes vacances et en vous montrant mes magnifiques photos pendant que vous êtes en train de travailler et de subir le froid... Que voulez-vous, j'ai des tendances sadiques).

Sous la grande arche.
Vue sur l'arche depuis la plage.

Le site est accessible par un sentier de randonnée fort sympathique. Il faut marcher environ 25 minutes donc ne tenez pas compte du panneau qui en indique 45 : ça c'est la distance quand on est en tongs. D'ailleurs, même si l'envie de se baigner est très forte: la marche en tongs n'est pas recommandée! J'ai bien rigolé quand j'ai vu les touristes en entrain de sautiller sur les chemins caillouteux (dixit: celle qui a fait Urupukapuka en sandalette).

Formations rocheuses de Cathedral Cove.
Te Hoho, le gardien de Cathedral Cove d'après les Maoris.

Mariola et moi à Cathedral Cove (et à l'ombre!).
Nous nous sommes ensuite rendues à Hot Water Beach, une très belle plage qui fait partie des "must do" du pays. On ne s'y baigne paradoxalement pas dans la mer (la baignade y est même fortement déconseillée en raison des courants très dangereux). C'est sur le sable que tout se passe. En effet, des roches volcaniques, situées à une quinzaine de mètres sous la terre, chauffent de l'eau qui remonte à la surface par des fissures (fait bien curieux car il n'y a plus d'activité géothermique sur la péninsule depuis bien longtemps). Il suffit alors de creuser pour se créer un spa 100% naturel. Bon, en fait, c'est un peu plus compliqué car il faut tenir compte des horaires de marée et il faut trouver le bon endroit pour creuser... Eh oui! Il faut trouver ces fameuses fissures et ce n'est pas toujours facile!

La plage est plutôt tranquille quand on s'éloigne des sources.
Au moins, on est tout de suite prévenu.
La chasse à l'eau chaude est ouverte!
Quand on y est allé c'était bourré de gens (ouais pour une fois c'était vraiment "very busy") tout ce monde en train de creuser on se serait cru sur un chantier. Pour nous ce fut un échec : pas de pelle (mais on a apprit après qu'on pouvait en louer sur la plage; échec +1), pas de place pour creuser... on s'est contenté de regarder les autres, de les encourager puis... de squatter leurs piscine chaude (quand il y en avait, car le 50% des gens ne creusait pas sur les fissures). Ah, qu'il est bon de se prélasser pendant que les autres travaillent parfois! Par contre attention: obligation de mélanger avec de l'eau de mer car l'eau est très chaude et peut approcher les 65°C.

Le dernier jour nous avons fait une randonnée jusqu'à Shakespeare Cliff pour voir la superbe vue sur la Mercury bay. Nous avons ensuite marché jusqu'à Cooks Beach pour une bonne baignade. La plage porte le nom du capitaine Cook car il s'y est arrêté pour observer le Transit de Mercure, d'où le nom de la baie également. Sur la plage, nous avons vu un oiseau (un Oystercatcher) en train se surveiller son bébé et... son oeuf!!! C'était trop meugnoooon!

Pendant la marche.
Ce n'est pas encore Pâques, mais je vous invite à chercher l'oeuf.
Après cette sympathique étape, il était temps pour Mariola et moi de nous séparer et continuer à notre guise nos aventures. Pour elle: direction Auckland à nouveau; pour moi: Tauranga.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire