lundi 25 janvier 2016

Paihia - Bay of Islands

Bay of Islands, situé dans le nord de l'île Nord de la Nouvelle-Zélande, est connu comme un haut lieu de culture Maori. C'est également le lieu de naissance de la Nouvelle-Zélande et on y trouve par conséquent les plus anciennes constructions dont le plus ancien édifice religieux du pays (à Russell) et le plus ancien bâtiment en pierre (le Stone Store à Kerikeri). Cependant, je dois avouer que c'est avant tout le côté "carte postale" qui m'a attiré: mer calme et bleue turquoise, dauphins, pleins d'îles partout, une belle végétation, etc.

La vue à 5 minutes de mon auberge.
J'ai séjourné à Paihia qui me semblait être un excellent endroit pour visiter la baie. Le premier jour, je me suis rendue au "Waitangi treaty ground". Il s'agit de l'endroit où le fameux traité de Waitangi a été signé (en 1840) par un groupe de chefs Maori et un représentant de la couronne britannique conférant à l'Angleterre la souveraineté sur la Nouvelle-Zélande. Le traité garantit les droits des Maoris et demeure encore effectif aujourd'hui. Néanmoins, il reste sujet à de nombreuses controverses car, si j'ai bien tout compris, le document en anglais diffère de la version Maori. Cette dernière version assure que les Maoris peuvent garder leurs terres et leurs possessions en l'échange de se soumettre à la couronne britannique mais cette garantie n'est pas spécifiée dans la version anglaise. 
Une reproduction du fameux traité.
J'aime les lieux chargés d'histoire donc la visite du site m'a beaucoup plu d'autant plus que le soleil était au rendez-vous. Néanmoins, la visite s'effectue relativement vite car le site est constitué d'une maisonnette, la treaty house, appartenant à James Busby, co-auteur du traité; de Waka, des pirogues Maoris pour voyager d'île en île; et d'une Wharenui, une maison de réunion Maori construite en 1930 pour symboliser l'union entre les maoris et les pakehas (les néo-zélandais d'origine européenne)... sublime!

L'intérieur de la Wharenui.
Le lendemain, j'ai pris un bateau pour voir le "Hole in the Rock" (un trou dans un rocher; au cas où le nom ne serait pas assez évocateur) et... et.... les dauphins!!! Par manque de chance, il ne faisait pas très beau, la mer était relativement agitée et c'était welcome à "Vomit Land" à bord. Tout le monde était malade, moi incluse mais la dame assise en face de moi était tellement mal que j'ai fais mine de parfaitement maîtriser la situation, ce n'était pas simple. Qu'importe, au final j'ai vu les dauphins (après avoir un peu poussé des gens sur le pont du bateau, c'est pas très gentil mais je considère que mes 1m55 contituent un handicap dans ce genre de situation).

Après "Vomit Land", le bateau a fait une escale sur l'île d'Urupukapuka, la plus grande des Bay of Islands (joli nom n'est-ce pas? À ce propos j'ai remarqué que les Maoris aimaient bien répéter les sons pour nommer les lieux... genre Kerikeri, katikati, Ramarama, tutukaka, kawakawa, etc. Constatation fort peu utile, j'avoue). Franchement c'était une très bonne surprise; un vrai petit paradis avec de belles plages, de superbes vues sur la baie et, surtout, épargné par les touristes (la plupart de ceux qui viennent passent prendre le lunch sur Otehei bay et ne prennent même pas la peine d'aller plus loin ni d'y rester plus longtemps). Par contre, je dois avouer une chose dont je ne suis pas très fière: il faut marcher pour découvrir l'île mais je ne m'étais pas préparée du tout à faire ça, du coup je l'ai parcourue en sandalettes. Résultat? De (très) belles glamelles et de belles croûtes sur les genoux!

Vue depuis Urupukapuka.
Vue depuis Urupukapuka (2).
Mes "chaussures de marche".
Je suis ensuite allée à Russell, ancien refuge de chasseurs de baleine, de brigands et autres sympathiques énergumènes. La ville était alors si bien peuplée qu'on la nommait "le trou d'enfer du pacifique". Bon tout ça c'était du temps où la Nouvelle-Zélande n'était même pas encore un pays. Aujourd'hui la seule chose d'infernale avec Russell c'est que TOUT est fermé après... 18h! (Genève, à côté, c'est Ibiza!). À noter encore que Russell a été, pendant un court laps de temps, la capitale de Nouvelle-Zélande, juste après la signature du traité de Waitangi.

Finalement, j'ai passé mon dernier jour à Kerikeri avec Maria, une Argentine que j'ai rencontré dans mon auberge de jeunesse. Elle habite à Tauranga et m'a invitée à venir la voir (ce que j'ai fais mais c'est un autre article). Nous sommes allées voir les "Rainbow falls" et le fameux "Stone Store" dont j'ai parlé plus haut. Cet ancien dépôt est maintenant une boutique vintage - WTF qui vend à la fois des trucs trop cool, comme des savons artisanaux ou des objets design et à la fois, des trucs trop cool aussi, mais assez hors-sujet (d'où la terminologie "WTF") comme des outils de maréchal-ferrant ou des brosses à cheveux en poil de poney avec des motifs "écailles de tortue". Nous sommes ensuite allées manger dans le restaurant à côté du Store. J'ai pu goûter les moules vertes de Nouvelle-Zélande, l'une des plus grandes espèces de moules du monde (elles peuvent atteindre jusqu'à 24 cm!). C'était miam!

Depuis le Stone Store.
Moi devant le Stone Store. 
Les "Rainbow falls".




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