dimanche 21 février 2016

Les 10 choses que vous ne saviez pas sur la Nouvelle-Zelande

Au fil de mes nombreuses lectures, visites guidées et découvertes de musée en Nouvelle-Zélande, j'ai eu l'occasion d'apprendre tout un tas de choses étonnantes à propos de ce pays si particulier. Voici donc un article pour partager avec vous ce que j'ai appris.

1. La Nouvelle-Zélande est le premier pays à avoir adopté le suffrage universel en 1893. Toute les femmes ont alors le droit de vote, y compris les femmes Maoris. Toutefois les Néo-zélandaises devront attendre 1919 pour pouvoir se porter candidates. Par ailleurs, en politique, les femmes ont toujours été très présentes. Ainsi, en 2006, cinq femmes ont simultanément tenues les plus hautes positions de l'Etat. Une première! 
Des sufragettes Néo-Zélandaises en 1893.

2. Le pays possède trois langues officielles: l'anglais, le maori et, depuis 2006, la langue des signes Néo-Zélandaise! Le maori n'est cependant pas enseigné à l'école publique. On trouve toutefois de nombreuses écoles privées dispensant des cours dans les deux langues et les non-maoris y sont nombreux. Il existe une chaîne de télévision en Maori depuis 2003.

3. La Nouvelle-Zélande compte deux hymne nationaux. Il s'agit de God Save the Queen et God Defend New Zeland. Elles existent toutes deux en version Maori.

4. Le territoire est l'un des plus tardivement peuplé du monde. Les premiers colons sont des polynésiens... il s'agit bien évidemment des Maoris. Ils sont arrivé en Nouvelle-Zélande autour de 1100 après JC (cela les distingues très clairement des Aborigènes qui, eux, occupent l'Australie depuis environ... 40 000 ans!!!). La terre n'est pas très accueillante pour ces nouveaux arrivant qui restent essentiellement sur les littoraux.

5. Certaines femmes maori pratiquent la polyandrie. C'est un fait qui se retrouve dans de nombreuses sociétés de type polynésienne. Dans le cas des Maoris, il s'agit surtout d'un privilège réservé à des femmes de très haut rang (Ariki). Le cas de Topeora, une femme chef, est le plus connu. 
Rangi Topeora.

6. C'est un pays non-nucléaire qui utilise essentiellement des ressources renouvelables. Cela ne l'empêche pas d'avoir des émissions de CO2 supérieurs à la moyenne mondiale... Mais c'est tout de même intéressant à relever. Cela débute dans les années 80 alors que des pays comme les USA ou la France font de nombreux essais nucléaires dans les atolls du pacifique. Cela importune fortement la nouvelle Zélande qui n'est pas très loin. Les rues voient défiler de nombreuses manifestations. Peu après, le Rainbow Warrior, bateau de protestation anti-nucleaire de Greenpeace ammaré à Auckland, est détruit par les services secrêts français. Rien ne va plus entre la France et la Nouvelle-Zelande et en 1987, la loi qui établie le territoire comme dénucléarisé est adoptée. Pour les néo-zélandais, ce choix est visionnaire... d'autant plus que le pays est situé sur le "Cercle de feu du pacifique" et qu'une catastrophe naturelle peut arriver à tout moment.
Le naufrage du Rainbow Warrior en 1985.

7. Le pays est l'un des plus strict en matière de bio-conservation. Son environnement est l''un des plus particuliers du monde en raison de son long (autant géographique que temporel) isolement. Depuis l'arrivée de l'homme plusieurs espèces ont été introduites dont certaines ont causé du tord aux espèces endémiques. (Avant cela, l'île ne comptait aucun mammifère terrestre, hormis la chauve-souris. La majorité de la faune étant composée d'oiseaux et d''insectes). Aujourd'hui, le pays fait beaucoup d'effort pour préserver son environnement (voir le point 10). En matière d'importation, le pays a placé un contrôle assidu de tout produit et personne entrant sur le territoire. Attention donc à la nourriture ou encore au matériel de rando quand vous arrivez à l'aéroport! (Risque de grosse amende! Une pomme peut par exemple coûter 400$).

8. Les "Ta moko" ne sont pas de simples tatouages.
Ces tatouages permanents sont l'expression unique de l'héritage culturel maori. Le visage, considéré comme la partie la plus sacrée, en est le support principale. En ce qui concerne les motifs, tout les symboles ont une significations et racontent l'histoire de son porteur et de ses ancêtres. Il s'agit donc d'une véritable carte d'identité qui révèle le rang, l'autorité, le pouvoir, son clan et le statut de la personne. Ceux qui ne portent pas de tatouages sont ceux qui n'ont aucun statuts social. La technique traditionnelle était très douloureuse et pouvait parfois entraîner la mort par infection. Aujourd'hui les maoris ne se tatoue presque plus le visage et ne font que se maquiller pour les touristes. Ils perpétuent  tout de même la tradition en se tatouant le corps avec les techniques actuelle. L'utilisation de moko par des non maori est vu comme une insulte (cf: la polémique de Jean Paul Gauthier en 2007).
Gottfried Lindauer, Homme maori, huile sur toile, Auckland Art Gallery, 1896.

9. Le kiwi est un oiseau très particulier et en voie de disparition. 
Cet oiseau nocturne de la taille d'une poule est l'emblème du pays. Le kiwi possède des pattes très puissante, une moustache de chat et des narines externes allongées ce qui le rend tout a fait exceptionnel. Ses ailes ridicules nous rappelles celles de ses cousins : l'autruche, l'émeu ou encore le moa (cet autruche néo-zélandaise gigantesque, pouvait peser jusqu'à 250kg. Il était le plus grand oiseau du monde jusqu'à ce que les Maoris le raye de la carte... il pouvait nourrir beaucoup de monde et était tellement très facile à chasser. Une poule géante qui ne sait pas voler... c'est sur!). Les oeufs du kiwis  sont les plus gros du monde par rapport à la taille du corps (en moyenne, l'oeuf fait 15% du poids de la femelle kiwi contre 2% de celui de l'autruche). Mesdames si vous avez peur de faire des enfants en raison de la douleur de l'accouchement: pensez aux kiwis, ça devrait vous aider à faire face à cette difficulté. Malheureusement, les chiens ont tendance a les chasser et leurs oeufs sont mangé par des prédateurs qui ont été introduit dans le pays. Ce qui m'amène au point suivant...
Des kiwis empaillés dans un musée de Rotoura.

10.  L'ennemi public numéro 1 est... l'opossum.
Originaire de Australie et introduit au 19e siècle pour sa fourrure, l'opossum impact très  négativement l'environnement néo-zélandais. Il en porte le qualificatif de ravageur au même titre que le rat ou la guêpe. Il s'attaque aux arbres, pillent les nids et dévorent les oeufs. Pour cela, ils sont haïs par les néo-zélandais qui n'hésitent pas à les tuer s'ils en ont l'occasion. En plus des chasseurs amateurs, le département de la conservation a installé des pièges  et disposé du poison (parfois très dangereux pour l'environnement comme le 1080) dans de nombreux parcs nationaux du pays. Bref, c'est un vrai massacre! Les opossum tués finissent dans les magasins de fourrure et cela représente un marchée juteux. En Australie en revanche l'animal compte de nombreux prédateur et possède le statut d'espèce protégée. Et après ça, voila ma question à 10'000$ (ouais je suis en Nouvelle-Zélande donc je m'adapte): pourquoi les néo-zélandais ne donneraient pas leurs opossum aux Australien au lieu de les massacrer sans compassion? À mon avis, cette histoire de fourrure y est pour quelque-chose...
"Nous avons un gros problème", photo d'une affiche se trouvant au site d'information de Punakaiki.




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