jeudi 25 février 2016

Tauranga

Tauranga, située sur la Bay of Plenty, ne fait pas vraiment partie des incontournables du pays et pour tout vous dire, cette étape n'était pas dans mon itinéraire. Mais, étant donné que la ville est située à mi-chemin entre Coromandel et Rotoura (ma prochaine étape), que l'on m'en avait dit beaucoup de bien et que je connaissais, depuis peu, quelqu'un qui y vivait, j'ai décidé d'y passer quelques jours. 

Malheureusement, Maria, l'Argentine que j'ai rencontré à Paihia, n'a pas tout de suite répondu à mon sms... J'ai donc décidé, pour la première fois depuis le début du voyage, de réserver une nuit dans un dortoir "Female only". Je n'ai rien contre le fait de dormir dans la même chambre que des messieurs mais suite à quelques mésaventures olfactives (odeurs de pieds) et sonores (ronflements) relativement désagréable, j'ai eu envie d'essayer cette alternative. Il s'est trouvé que le dortoir se trouvait dans un appartement réservé à l'écart des autres occupants de l'hôtel. De part cette situation, je me suis d'abord un peu sentie comme dans un couvent. Mais après m'être rendue compte que le 50% des occupantes étaient en couple, j'ai vite oublié cette idée (quoi que l'on ne sait jamais très bien ce qu'il se passe dans les couvents).

Une fois installée, je suis partie découvrir la ville qui abrite le plus grand port d'exportation de Nouvelle-Zélande (grâce au transport de bois, ou "timber" comme ils disent). Tauranga est accolée à une autre ville nommée Mount Maunganui du nom du volcan "Mauao" éteint situé à son extrémité. Cette dernière est très connue pour ses excellents spots de surf. Bien que les deux villes soient indépendantes, cette proximité donne l'impression d'une seule grande ville avec deux centres villes. L'eau y est omniprésente, entre la mer, les rivières et les lagunes, ce qui confère à ces centres urbains un charme particulier.

Pour commencer mon exploration, j'ai fais l'ascension du "Mount". La marche se fait facilement car le "Mount Mauao" ne fait pas plus de 235 m de hauteur. La vue à 360 degrés sur la ville est superbe car le volcan est presque au milieu de la mer (cf: Le plan ci-dessous). Une légende Maori raconte que le volcan, alors sans nom, était amoureux d'une belle colline. Mais, il apprit avec chagrin que le coeur de la colline était déjà pris. Suite à cette triste découverte le malheureux volcan décida de se suicider en se jetant dans la mer. Pour mener à bien son triste projet, il fit appel aux esprits de la nuit. Toutefois, le soleil se leva et chassa les esprits avant qu'ils n'aient pu accomplir entièrement leur mission... Le mont, dorénavant seul au bord de la mer, porta le nom de "Mauao" qui veut dire "attrapé par l'aube". C'est t'y pas joli ça comme histoire?

La vue à mi-chemin... ça promet.
Mont Mauao : plan de situation.
La vue depuis le sommet du Mount (avec, malheureusement, un ciel pas très dégagé). 

Après l'ascension je suis aller manger le poisson du jour: ma première assiette de poisson frais depuis mon arrivée. Je ne sais pas de quel poisson il s'agissait mais c'était excellent. Heureusement que j'ai demandé du "gluten free" sinon il me l'aurait servis comme à leur habitude ici: en beignet dans le style fish&chips. À mon avis,  ce type de préparation dénature la saveur du poisson; et puis il faut avouer que c'est très gras! À ce propos le pays est un paradis pour les végétariens et les personnes consommant du gluten free et dairy free car dans la majorité des cafés et restaurants, les allergènes sont précisés et des alternatives sont proposées. On trouve très souvent des gâteaux sans gluten qui, cest important de le souligner car ce n'est pas toujours le cas, sont excellent! Pour ce qui est des supermarchés, on y trouve souvent un vaste choix de produits et de quoi se faire bien plaisir malgré cette contrainte.

Unknown fish&chips 
Plus tard, Maria m'a répondu et m'a proposé de venir me chercher avant son boulot pour que je dorme chez elle. Professeure de voile, elle occupe un appartement de fonction dans l'école donc autant vous dire qu'il est très bien situé et qu'il jouis d'une vue magnifique sur la mer et le "Mount". Avant d'aller travailler, elle ma preté les clefs de chez elle et m'a sorti son vélo pour que je puisse faire un tour. Ce que j'ai fais aussitôt et franchement... c'était top! Non seulement j'ai eu droit à un magnifique soleil mais en plus, la marée basse m'a offert le spectacle de cetaines d'oiseaux entrain de chercher des mollusques dans le sable. Je me suis arrêté toutes les deux minutes pour regarder le paysage et prendre des photos... à tel point qu'une grand-mère en bolide du 3e âge m'a dépassé 4 ou 5 fois avant que je ne la rattrappe à nouveau. Nous nous sommes échangé des regards amusés.

Mon vélo de compétition.
Des oiseaux qui digèrent sur un perchoir improvisé.
La vue sur le "Mount".
La mémé et son bolide supersonique qui me nargue en me dépassant. 
Après le travail, Maria m'a proposé d'aller manger dehors. Cest là que j'ai pu me payer ma premiere boisson alcoolisée du voyage. Oh joie! Non, ne vous inquiétez pas, je ne suis pas devenue abstinente (entre ça et les pseudo-couvents douteux vous allez finir par croire que je suis devenue religieuse). J'attendais juste l'occasion adéquate pour le faire. En effet, en temps que voyageuse solitaire je n'avais pas envie d'aller seule dans un bar le soir pour picoler. J'aurai pu mais... voila. Et puis, les gens que j'avais rencontré jusqu'à maintenant ne buvait pas vraiment. Quand j'ai payé mon verre et celui de Maria, j'ai compris les raisons de cette retenue: 18$ pour deux cidres. C'est rare de trouver des produits plus chers qu'en Suisse...

Le lendemain, jour de mon anniversaire, j'ai dit au revoir à Maria et je suis montée dans le bus en direction de Rotoura. C'était sans compter le fait que je laissais ma tablette derrière moi...

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